Les armes
Le Kung Fu de notre école comme toute pratique traditionnelle regroupe parmi ses techniques le travail des armes, lequel est important pour progresser. Il est enrichissant car il développe beaucoup les sens. Mais ce travail réclame sagesse et concentration, car on tente ici d’unifier le corps, l’esprit et l’arme.
De plus il faut auparavant savoir maîtriser le corps avant de commencer le travail des armes.
Les armements de Kung Fu ont une histoire aussi antique que les divers modèles eux-mêmes. Le développement des armes dans le Kung Fu a beaucoup varié avec le temps. Traditionnellement les Armes de Kung fu sont présentées en 18 armes classiques (18 Lo-han du Buddha). Elles sont les ancêtres de toutes les armes pratiquées actuellement au sein des arts martiaux chinois. On les range aussi dans cinq catégories :
- Les armes longues qui sont plus grandes qu'un homme et sont maniées des 2 mains: lance, bâton, sabre long, pique, hallebarde, fourche
- Les armes courtes qui sont plus petites qu'un homme et sont maniées en général d'une seule main: sabre, épée, hache, fouet à arêtes...
- Les armes flexibles, maniées d'une main ou alternativement des 2 mains, dont on peut modifier la longueur pendant l'évolution technique: chaîne 9 sections, tri-bâton…
- Les armes doubles, maniées chacune d'une main, en coordination l'une avec l'autre: double sabres, double épées, crochets, poignard, sabre et bouclier...
- Les armes de jet, ces armes facilement dissimulables dans la veste ou même les cheveux ne sont utilisables qu'une seule fois: fléchettes, baguettes, étoiles filantes, boules météores, pièces de monnaie, dard...
- Les armes par destination, il s'agit généralement d'instruments agraires ou domestiques ayant été détournés de leur utilisation première pour leur donner une destination martiale. On trouve ainsi dans cette liste: banc, cymbales, pipe à opium...
A notre école Karukéra Shaolin Kung Fu la variété d'armes employées par nos pratiquants inclue : le bâton, le sabre, la lance, l’épée, le fouet de 9 sections, le fléau à 3 branches. Nous utilisons aussi, le fléau à 2 branches (Nunchaku en japonais).
1- le Baton


Gun
Un bâton long qui va de 160 à 220 cm, Ils sont généralement fabriqués en bois mais certains sont faits de métal. Nous utilisons des bâton en rotin plein de Manille qui allie souplesse et rigidité. Le bâton est la première des armes. C’est le point de départ du maniement des armes car à partir de lui beaucoup d'autres armes ont été développées. Pour passer à des armes plus évoluées, une parfaite maitrise du bâton est exigée.
Les méthodes les plus utilisées généralement de pratique en matière de bâton sont heurter, balancer, enfoncer, accrocher, creuser, agiter, tournoyer , bloquer, pousser , soulever , sauter.
2- le Sabre


Dao
Le sabre est une arme traditionnelle chinoise très populaire. Il était jadis utilisé par les simples soldats et les civils aguerris. Utilisé sous beaucoup de formes de Kung Fu, le sabre (avec ou sans anneaux) est grand avec un bord simple incurvé. Il est employé pour couper, balancer, souffler, pousser et parer et est ensemble traversant et complexe manœuvré de modèles de travail de jambes. Le sabre de neuf anneaux a une série de neuf anneaux en acier attachés à son bord dorsal. Ces anneaux sont employés pour attraper les armes qu’il combat (par exemple une lance) et pour créer une bosselure.
3- la Lance


Qiang
La lance est avant tout une arme utilisée par les militaires du rang. Les lanciers chinois étaient les premiers à attaquer l'ennemi et le forcer à reculer . Elles se rangent dans plusieurs catégories concernant leur utilisation défensives ou offensives.
Mais la lance est aussi très efficace dans les combats individuels pour tenir un adversaire à distance. Le morceau d'étoffe en dessous de la lame ne faisait pas seulement office de porte-drapeau, il servait dissimuler l’attaque et aussi à empêcher que le sang de l'adversaire ne coule le long du manche.
Les lances chinoises mesuraient à peu près 2, 10 m, et il existe quelques variantes, comme la lance régulière, la double lance dirigée, la lance de sourcil (avec une tête falciforme), la lance de serpent (inclinée avec une lame incurvée), et la lance avec un crochet.
4- la Hallebarde
La hallebarde, croisement entre une lance et un sabre, est l'arme idéale pour attaquer la cavalerie. Mais ses vertus défensives et sa polyvalence en ont aussi fait l'arme de prédilections des gardes.
A gauche : la Hallebarde Da Dao (env.210cm) : sa lame principale a deux fonctions : trancher et perforer (superficiellement), tandis que son embout en a trois : perforer, assommer et surtout équilibrer l'arme !
5- Epée chinoise à doubles tranchants


Jian
Une arme noble, à double tranchant, réservée pour la classe aristocratique et portée jadis par les officiers qui d'ailleurs lui donnait un nom.
La longueur de la lame d'une épée chinoise se situe généralement entre de 75 et 85 cm.
L'épée inclut traditionnellement environ 16 méthodes d'utilisation. Les stylistes de kung fu adaptent l'épée à leurs propres principes de la boxe, faisant à l'arme une prolongation de leurs techniques particulières.
6- Fléau à 3 branches ou tribaton


Sanjie gun
Ce fléau à grain, à l'origine un outil agricole, est construit de trois morceaux de bois reliés par des anneaux en métal à leurs extrémités.
Les longueurs des sections sont l'égale, chacune au sujet de la longueur d'un bras. Il s'utilise à deux mains et peut être employé comme arme de long terme une fois tenu à une extrémité et balancé librement, ou arme à courte portée quand deux des sections sont tenus et employés pour frapper ou parer s'avère très efficace pour tenir un adversaire à distance et lui infliger de graves dégâts contondants grâce à la force de rotation de l'arme.
7- Les couteaux chinois
De forme très esthétique, ils sont généralement utilisés par paires dans l'enseignement du Kung-Fu.
Les divers couteaux semblent être une spécialité de certains styles de Kung Fu. Le couteau a plus ou moins le même mystique que l'épée : si l'épée était un emblème de la classe aristocratique, le couteau était l'arme du guerrier.
De telles variétés de couteau incluent, le couteau de neuf anneaux, répandent le couteau de l'eau, le couteau de printemps et d'automne et le couteau de feuille de saule.
8- Le trident ou fourchette du tigre
C'est une fourche agricole d'environ 2 mètres conçues comme des tridents, et on raconte que les paysans les utilisaient pour se défendre contre... les tigres.
Ses techniques de combat assez similaires à celles de la lance avec en plus des techniques de blocages et de saisies.
9- Le fouet à 9 sections


Jiujie bian
Le fouet s'utilise de manière assez similaire que le fléau à 3 branches, à ceci près qu'il est beaucoup plus difficile d'utilisation mais confère une portée et une puissance de frappe beaucoup plus grande.
C'est une arme redoutablement efficace pour immobiliser un adversaire, mais aussi pour le tenir à distance.
En longueur totale, mesure env.150cm. Une autre arme populaire de Kung Fu est le fouet de 9 sections. Principalement utilisé en Wu Shu, le fouet de 9 sections est utilisé dans l'étirage et les mouvements rapides.
10- Les sabres crochets


Shuang gou
Armes double d’environ 0,95 m Aussi appelés "Crochets tête de tigre", la particularité de ces armes est qu'on puisse les assembler entre elles par leurs extrémités crochetées, faisant ainsi bénéficier au porteur une allonge pouvant surprendre l'adversaire.
11- Les couteaux papillons
(niu er jian dao)
A ne pas confondre avec les couteaux papillons philippins.
D’environ 0,50 m de longueur et aussi appelé sabre court ou "Oreille de Taureau", c'était une arme de combat au corps à corps souvent de rigueur dans les tournois et duels. La garde de ce sabre est prévue pour pouvoir casser les armes de l'adversaire.
Traditionnellement, soit les combattants avaient une des ces armes dans chaque main, soit n'en avaient qu'une et était équipés d'un bouclier tressé en osier. La garde de l'arme est retourné ainsi le praticien peut la tournoyer autour de son pouce
12- L'éventail
Avant d'être un instrument entièrement féminin, l'éventail était l'apanage des nobles chinois.
Néanmoins le Tai Chi en a fait une arme à part entière, très pratique pour désarmer un adversaire (en lui faisant des clefs de poignets) et pour masquer les attaques et armes qu'on se prépare à sortir...
« Pour maîtriser l'art du combat, il faut en comprendre sa philosophie, sans esprit le corps n'est d'aucune utilité. »